Poésies de l'Automne

L'automne
Les feuilles tombent, changent de couleur, s'envolent. 
Elles dansent, tourbillonnent, se recroquevillent, 
s'entassent, bruissent, s'animent... 
semblent vouloir prendre vie juste avant de mourir.

L'automne
La profusion de ses dons et de ses couleurs.
J'aime son parfum de nostalgie, ses cieux
pleins de mélancolie et la douceur de sa lumière.

--Nadine Léon.
 

La forêt est en deuil
elle a perdu ses feuilles.
Le souvenir de l’été s’est dissout
et l’automne pleure par dessus tout.
Arrive la saison morte
qui frappe à notre porte 
pour nous annoncer 
que le temps a fait ses valises,
voyageur sans relâche
courant derrière les jupes
d’une Terre éternellement promise.

Allez-vous en, les hirondelles
dans le ciel les nuages 
n’ont plus d’ailes
pour protéger vos chants 
et vos ritournelles.

*

La Terre s’endort. 
En chemin vers la mort 
elle ne perd pas le Nord
et laisse ses traces d’amour 
sur l’orme de nos jours
afin qu’on puisse de nouveau
parcourir les sentiers de lumière
où semer à pleine main
des graines de renouveau 
pour les enfants d’hier 
et tous ceux de demain.

* 

L’automne est une maison
toute d’or et de pluie

*

La feuille se pose.
L'oreille de la Terre
écoute son chant d'adieu.

*

Un voile de brouillard 
s'effiloche entre les arbres, 
au dessus des champs.
Il n'y a plus de paysage
où s'instaure le silence…
doucement.

--Nadine Léon.

Le matin bruisse en un duo improvisé
de chant d’oiseau et flûte de vent
dans les rameaux.
Mélodique ruisseau
de bruits et de senteurs
se mêlant aux souvenirs luisants
de la dernière pluie.

Tendre rumeur musicale
qui relie la chambre endormie
aux douceurs automnales.
 
*

Fenêtre ouverte
aux odeurs de bois brûlé
et de noix mouillées.
Je respire leur acre intensité.

Feuilles en dentelle,
rousses ou jaune d’or
parsèment l’herbe mordorée
de ma mémoire.

Sur mes carnets d’automne s’inscrivent
leurs couleurs fanées
*
Les yeux embués de l’éclaircie
son parfum enveloppe l’horizon.

*

En Automne
j’aime prendre le temps 
de regarder tomber les feuilles,
j’aime méditer sous les arbres
et observer leur caducité.
J’apprends de la nature 
l’art de lâcher prise
et de m’abandonner 
au rythme des saisons.
Je comprends que la perte
fait partie du processus 
de transformation.

J’aime sentir ce vent frais
dont le souffle se mêle
au chant des oiseaux
faisant en sorte que toutes mes pensées 
s’envolent.

J’embrasse l’immensité de la plaine
et le chant des oiseaux 
me console
d'un Automne aux couleurs du soleil
     gémissant pourtant de tant de peines.   

*

Mon ami l'automne, 
embrasse-moi de ta douceur, 
enveloppe-moi de la beauté de tes paysages 
et de la poésie de tes couleurs, 
enseigne-moi tous tes messages.  

*

Novembre
couleur feuilles mortes, couleur ciel gris
couleur brumes et brouillard.
Un vent froid annonce
le repos imminent de l’hiver.

Novembre s’ouvre à la chaleur 
d’un monde intérieur
sous des lueurs plus intimes
où quelque souvenir triste
sans doute effleure
le coeur de ceux qui ont souffert.

Se retrouver soi-même, 
se dépouiller de tout ce qui est superflu
et se recueillir en silence 
à l’écoute du profond.

Et comme l’arbre qui se dénude de tout
se demander nous aussi 
ce qu’on a à donner au monde
ce qu’on a à donner à la Terre...

--Nadine Léon.