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La poesia
ci interpella
mette delle ali
alle parole
Riduce in polvere
di stelle
i muri delle nostre
convinzioni

La poesia
invade lo spazio
e con la sua matita
fugace si ingegna
a ridefinire
la curva del tempo.


Calligrafia
piena di luce
sul quaderno nero
dell'universo.

Nadine Léon
  

Ombres et Lumière - Poésie

10 Jan. 2018


Ombres


certains mots ne sortent
que sous forme de silence
l'horizon intouchable

enfant 
je courais après mon ombre
d'un geste, d'un saut, d'une danse
je la modelais

sous la craie
se profilait un monde
en voie d'existence 

aux arbres j'accrochais
d'invisibles images
et les nuages se peuplaient
de voyages faits de songe

fil d'ariane
à travers l'écriture
la voie de l'instant 


* ~ *


sur le chemin 
du non retour
le chant d’un oiseau inconnu
transperce la brume

toute cette souffrance
qui déborde
jusque dans l’eau du ciel

en forme de bol
mes mains pour récolter 
la lumière qui vibre

funambule
entre l'ombre de son âme
et celle de la lune 



Ombres

 le vent tisse
une toile de sons
où s’accrochent d’invisibles
chants d’oiseaux

 

le froid pénètre
dans les os
d’une humanité transie
entassée sous les murailles
des châteaux
habités de zombies
avec un porte-feuille gonflé
et le cœur desséché

 

les volutes d’une flûte
envoûtent les derniers rebelles
au loin
Oh … ce doux chant des sirènes





Ombres

...
 

 une enfant dans la boue
lave ses guenilles multicolores
vestiges d’un temps où
les couleurs existaient encore.


Regard et ciel voilé


dans la cuvette en plastique
le reflet des nuages qui passent
au-dessus du camp


Au pied du mur
le vent ne vient déposer
que quelques graines


grisaille glaciale
la file des réfugiés
pour la soupe chaude 



* ~ *


en dehors de tout
le vent me parle encor d'amour

tout recommencer
la nature pousse son premier cri
sous forme de bourgeon


d'en dessous de la terre
l'invisible élan
 dans les interstices du ciel
un souffle de printemps


et tout cet espace vide
qui attend


* ~ *

Ombres et lumières
le miroir imperturbable
du lac sans nuages
 



Ombres



 

 des pas et des voix, des jambes

le cliquetis des bottes à talon aiguille

le ramassage de la merde du chien en paletot écossais

de la bouche du métro le déferlement des masses

des pas dans les deux sens, quelques fois des bousculades

des pas pressés, d’autres insouciants dans leurs baskets dernier cri

 

un mégot

lancé dans le caniveau

je suis invisible

 

le tram à son passage fait voler jusqu’à moi un papier de bonbon rouge

les pas lents et fatigués d’une vieille en chausson qui s’aide d’un bâton

des pas gris ou noirs qui mènent avec indifférence leur danse sans musique

des pas d’un autre monde que le mien

des souliers flambant neufs ralentissent un moment, un gant de laine tombe

… il me va


~

soleil d’hiver

un mendiant s’endort

sur son ombre

 

les pieds des passants

peuplent sa solitude

~

lumière


errance dans les bois
je me fraie un chemin
dans l'herbe de la brume

l'hiver sème
ses jours sans ciel
les nuages transparents
enveloppent de leurs suairs
la silhouette drue des arbres

je t'aurai tant aimé

mes pas incertains se mêlent
à la lumière des cailloux
couverts de givre 

...

le soleil ricoche 
dans l'or jaune des crocus
mains poudrées de terre
...


_NadineLéon_


 

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