Terre mère   Bienvenue sur:
 
nadine-leon-auteur.wifeo.com

Mon esprit léger comme
la brume du petit matin
s'élève jusqu'au divin cosmique,
Je salue l'univers qui palpite en moi.
Je remercie la lumière qui éclaire
chacune de mes cellules.

Je célèbre la vie
qui vibre sur toute
la Terre-mère,
dans toute la nature,
en chacune de ses créatures
et j'embrasse l'énergie sacrée
qui parcourt toute chose.


Je remercie pour tous les dons reçus,
pour mes frères et sœurs les humains,
les arbres, les fleurs, les animaux :
pour les fruits, les herbes de la médecine
et pour tous les éléments,
air, eau, terre, feu,
qui nous soutiennent
et dont nous sommes formés.

J'envoie tout l'amour
dont je suis porteuse
pour que le lien bienfaisant
entre moi et les autres,
entre moi et l'univers,
entre l'univers et les autres,
puisse se renforcer ;
pour que cet amour puisse alimenter
la source de la quintessence.

Que mes actes et mes intentions
soient une contribution significative
pour un changement vers le bien,
vers le respect et vers la paix.
Que ma fragilité et ma misère
soient le pont pour accepter
et pardonner la misère d'autrui.
Que mon évolution spirituelle
soit une participation manifeste
à l'élévation spirituelle
de toute l’humanité.

Que ce jour nouveau
qui s'offre à moi
puisse voir mes pieds
parcourir un chemin d'amour,
puisse voir mon cœur
s'ouvrir à la bienveillance
et mon âme se remplir
d'immense gratitude.


-Nadine Léon


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Asli Erdogan

Cette romancière turque, née en 1967 à Istambul, activiste pour les droits de l'homme, risque l'emprisonnement à vie simplement pour avoir écrit

La démocratie dans le monde est en train d'en prendre un coup, en particulier en Turquie, pratiquement aux portes de l'Europe, où cette écrivain risque la prison à vie seulement pour avoir écrit dans un journal non en faveur du président turc... Ne subissons pas l'avancement des états totalitaires dans la passivité et l'indifférence. 
ASLI ERDOGAN C'EST NOUS ! 
Merci de partager au maximum et de signer la pétition ici:
https://www.change.org/p/asl%C4%B1-erdo%C4%9Fan-derhal-serb…

Auteure de romans, nouvelles, poésie en prose, articles

Le bâtiment de pierre...Extraits


Nous rirons plus tard, pour l’instant je vais vous emmener dans le bâtiment de pierre. Arrivé à l’angle de l’édifice, vous aurez l’impression d’être dans une impasse, mais droit devant, au 
pied de l’escalier, la rue tourne à gauche. Vous vous arrêterez là pour dire adieu au monde des hommes. Le chemin qui nous a menés ici est sans retour. Dedans, nuit et jour, la lumière est allumée, tout est exposé à une clarté violente et impitoyable et chacun est réduit à son ombre. À chaque question, il faut faire une réponse brève, une destinée tient en quelques phrases. Il faut avouer. Le temps n’a plus d’autre sens. L’homme est le plus vieux des mystères, c’est de la matière qui parle.
Autrefois, j’ai aimé quelqu’un. Il est parti en me laissant ses yeux. Il n’avait personne à me laisser. Aimer... Ce mot-là, je l’ai trouvé en fouillant dans mon cœur, en sondant inlassablement ces épaisses ténèbres. Mais personne ne m’a dit que “chacun tue celui qu’il aime” ! 
Nous étions ensemble dans l’édifice de pierre. J’ai longtemps prêté l’oreille aux bruits. Quand mon tour est venu, le jour n’était pas encore levé. Bien sûr, vous ne me croyez pas. Vous pensez que ce bâtiment est issu de mon rêve ? Mais nos rêves ne sont-ils pas le levain de la pâte dont nous sommes pétris ? Finalement, l’aube va naître, des traînées rouge sang vont apparaître à l’horizon... Dans le ciel tendu, terne, tout plat, les étoiles vont se solidifier et disparaître l’une après l’autre. La dernière laissera pendre une corde vers le bas, vers nous. Ta nuit muette, tes mots coupés en deux et ensanglantés, tes ombres errantes, privées de leur maître, tes rêves couleur de cœur dont personne ne veut, tes mots ailés vont pouvoir y grimper... Tous tes rêves, venus vivre parmi nous et repartis sans crier gare, vont pouvoir se hisser vers les profondeurs... 
Dans les tréfonds où se perdent tout homme et toute chose...
Mais vous ne m’entendez pas ? J’aurais peut-être dû faire mon récit au passé. J’ai attaqué ma chanson dans le mauvais sens, par la mauvaise note.
 

Asli Erdogan, Le bâtiment de pierre, Actes Sud, traduit du turc par Jean Descat

"Parfois, pourtant, très rarement, j'entends en moi une voix qui ne semble ni émaner d'un être humain ni s'adresser aux hommes. J'entends mon sang qui se réveille, coule de mes vieilles blessures, jaillit de mes veines ouvertes... J'entends des cris qui ravivent mes plus anciennes, mes plus authentiques terreurs et je me rappelle qu'ils sont nés du désir de vivre. Mes plaies ne parlent guère, mais elles ne mentent jamais. Pourtant leurs cris affreux, incohérents, viennent se briser sur des murs infranchissables et retombent en pluie sur ce sol, devenu mensonge, que sont le visage et le verbe des hommes. Leur son s'égare dans les méandres, les recoins, les impasses d'un labyrinthe et se propage dans le vide sans rencontrer un seul cœur."

Asli Erdogan, Le bâtiment de pierre, Actes Sud, traduit du turc par Jean Descat

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Si l’on veut écrire, on doit le faire avec son corps nu et vulnérable sous la peau... Les mots ne parlent qu’avec les autres mots. Prenez un V, un I et un E et vous écrivez Vie. À condition de ne pas vous tromper dans l’ordre des lettres, de ne pas, comme dans la légende, laisser tomber une lettre et tuer l’argile vivante. J’écris la vie pour ceux qui peuvent la cueillir dans un souffle, dans un soupir. Comme on cueille un fruit sur la branche, comme on arrache une racine. Il te reste le murmure que tu perçois en plaçant contre ton oreille un coquillage vide. La vie : mot qui s’insinue dans ta moelle et dans tes os, murmure évoquant la douleur, son qu’emplissent les océans.
--Asli Erdogan.
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